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         Edition: 13.04.2024

 

                 

           

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Roger Chabrerie, un jeune résistant

Ô toi qui passe, arrête un instant tes pas…
Franchi le pont sur la Corrèze, la route d'Aubazine s'enfonce subitement dans l'ombre des arbres entre rivière et falaise…   Deux cents mètres plus loin, sur le côté droit de la chaussée,  une modeste plaque  émaillée dans une échancrure de rocher rappelle des faits tragiques.
Une fois l'an, les fidèles du 20 juillet s'en viennent la fleurir et méditer un instant. Le reste du temps, les véhicules qui entament la longue montée vers Aubazine, défilent, pressés et indifférents… Ainsi va la vie, infligeant aux victimes des heures sombres une seconde blessure mortelle, celle de l'oubli …
En ce 20 juillet 1944, le jeune Roger CHABRERIE alias "Electro", 22 ans, a rendez-vous avec son destin.
La 234 ème compagnie de FTP dont il fait partie a un besoin urgent de vivres et de véhicules. Un commando est donc organisé afin d'y pourvoir. Parti d'Argentat, un groupe d'une huitaine d'hommes rallie Aubazine et y récupère du ravitaillement et un vélomoteur. La suite de la mission prévoit de se rendre à la gare d'Aubazine afin de récupérer des camions appartenant aux Ets Cassard et Mons.
Malgré des renseignements préalables ne signalant aucun mouvement suspect, lorsqu'ils parviennent au bas de la descente, les résistants s'avisent qu'un train stationne à la gare, de l'autre côté de la vallée. Parmi les voyageurs, des civils et un nombre appréciable de soldats allemands. Ces derniers -qui ont dû repérer le groupe progressant vers la vallée- ont monté une embuscade, mettant en batterie des mitrailleuses sur les toits de l'usine. Un feu nourri se déclenche soudain. Electro, atteint d'une balle en pleine tête, s'effondre.
Toute défense s'avère impossible, car la gare est encombrée de civils et des enfants surveillés par des femmes, qui s'ébattent dans la Corrèze en contrebas. Les Allemands mettent d'ailleurs à profit leur présence pour avancer vers le petit groupe, sachant pertinemment que les maquisards ne pourront riposter sans risquer d'atteindre l'un d'entre-eux.
Réduite à l'impuissance, une partie des résistants est alors contrainte de se replier vers Aubazine  tandis que restant de la troupe s'égaille dans les taillis escarpés dominant la route.
Les Allemands -entourés de civils en guise de protection- parviennent jusqu'au lieu de l'escarmouche, fouillent les poches du mort, s'emparent de ses papiers et de son portefeuille et regagnent la gare en emmenant  la camionnette abandonnée par ses occupants.
Peu après, le corps du jeune homme sera récupéré par des résistants locaux et transporté à Dampniat où des femmes se chargeront de la toilette mortuaire.
Le menuisier du village ayant terminé le cercueil durant la nuit, dès le lendemain le corps sera récupéré par son unité  et convoyé jusqu'à Argentat de façon à y être inhumé.
Quelques années plus tard, une souscription publique sera organisée qui aboutira à la pose d'une plaque  commémorant les tragiques évènements du jeudi 20 juillet 1944.

 

Commémoration de la mort de Roger Chabrerie, 20 juillet 2018