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      Mise à jour: 9.02.2024

                   

 

             

         Edition: 13.04.2024

 

                 

           

             Décembre 2023

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Le château du bourg de Dampniat

Le château dit "château des Cosnac" daterait des 14ème et 15ème siècles. Il jouxte l'église côté nord et n'en est séparé que par un étroit entremis.

Les différentes portes murées tant côté château que côté église laissent supposer que des passages existaient alors entre les deux édifices.

Au cours des guerres franco-anglaises et de religion du 14ème au 16ème siècle, il est vraisemblable que le château a subi les mêmes attaques et dommages collatéraux que l'église toute proche.

 

Dictionnaire des paroisses du diocèse de Tulle. Abbé JB Poulbrière, 1894

 

La suzeraineté sur la seigneurie de Dampniat. La famille des Malefayde: 3 siècles de dominance

La suzeraineté s'est sans doute partagée dans un premier temps entre les seigneurs de Malemort et Comborn. Puis, dans un second temps, Dampniat est entrée dans la Vicomté de Turenne et la châtellenie de Collonges. A cette situation éminente tenue par les vicomtes, s'ajoutent des vassalités diverses.

Aucun seigneur ne détient par exemple toute la justice de Dampniat. Si on peut distinguer, lors des dons aux abbayes, la présence des familles, de damoiseaux ou de chevaliers, tels les "Lapiec", les "Longpoïh", les "Chanac" et les "Favars", la famille dominante à partir du 13ème siècle est celle des "Malefayde" qui est une branche aînée de celles des Noailles et qui ne disparaît qu'au 16ème siècle. Ont ensuite succédé  aux "Malefayde", les "Juyé", les "Meschin" et les "Prouhet".

Ci-contre l'arbre généalogique des Malefayde (auteur: Bertrand Dumas de Mascarel): ►Malefayde

 

Mais les "Juyé" s'étant "éteint" dans les "Cosnac", on peut dire qu'à partir du 17ème siècle, les seigneurs dominant à Dampniat sont les "Cosnac"./MG

 

Parmi les "Malefayde", on note présents à Dampniat:/PB

- Hugue de Malafayda, chevalier, Dampnhac, 1203, en présence de Gui de Malemort et de Hugue de Noailles ✝️1253

- Gérald de Malefayde est à Dampniat en 1307.

- Bertrand de Malefayde, chevalier, coseigneur de Noailles, seigneur de Dagnac, ✝️1348

   Sa branche s'éteint vers 1400, après son mariage sans enfants avec Marguerite de Lestrade de Floirac en 1394.

- Géraud et Pierre de Malefayde, damoiseaux, Dampnhac, ✝️1359

- Jean I de Malefayde est co-décimateur (droit de lever la dîme) de Dampniat pour 1/4 en 1448

- Hugues de Malefayde habite Dampniat en 1462, il épouse Jeanne Foucauld (Faucal?) de Lanteuil avec qui il a 12 enfants.: Michel( prêtre), Bernard et Pierre, Michel II (bénédictin Monsalvi -Cantal), Martin (moine Terrasson), Jean (moine Monsalvi), Marguerite et Jeanne (religieuses à Coyroux-Coyros), Catherine (épouse Aymeric de Beynat), Louyse, Catherine II, Antoinette (Hugues désirant qu'elle se fasse religieuse).

- Hugon de Malefayde, écuyer, seigneur de Dampnhac,  ✝️1476

- Bernart de Malefayde, écuyer, fils de Hugues, "segner" de Damnhac, ✝️1498

- Jean II de Malefayde, fils de Hugues, chevalier, seigneur baron de Daignac épouse Jeanne de Guiscarde. 

   Bernart et Jean de Malefayde, père et fils, habitent Dampniat en 1523

- Jeanne de Malefayde, noble dame de Dainhac, fille de Jean II de Malefayde ✝️1565

- Jacques de Malefayde, fils de Jean, cité en 1569 pour un échange de la terre dite "de Lymoges" au hameau de Taillefer à Dampniat contre ses droits sur la vigne des Maestres.

 

Jean de Malefayde, à la suite d'un lent déclin et de la perte successive de tous ses fiefs,  a dû vendre -non sans réticence*- en 1550 à Sébastien de Juyé, seigneur de la Marque, la seigneurie et le château de Dampniat qui passent alors aux mains des "Cosnac", pour raison de "mariage de familles". Le château et la seigneurie vendus, Jean continue à habiter le château, d'où un procès qui ne se finira que vers 1572 et auquel assisteront ses 6 enfants: Jacques, Catherine (religieuse à Coyroux), Jeanne, Anne, Antoine, et une autre Anne.

 

L'écu des Juyé de la Marque portait "de sable à une montjoie d'or"*. Une montjoie d'or signifiant "pierres sur pierres", en symbole des bâtisseurs, propice à l'époque, qu'étaient les Juyé. Sébastien de Juyé  acheva l'hôtel Loyac à Tulle, l'hôtel Labenche à Brive et fit édifier le château d'Enval près de Brive (qui servait de relais de chasse à la famille des Cosnac)

C'est la raison de l'amas de 10 coupeaux d'or que l'on retrouve aujourd'hui sur le blason de Dampniat aux côtés des couleurs de la vicomté de Turenne.

 

Nb: Le 16ème siècle est une période très difficile pour pour la petite noblesse, ruinée par le service dû au roi lors des guerres d'Italie et harcelée par une bourgeoisie de marchands d'abord puis d'hommes de loi qui leur prêtent de l'argent, leur achètent leurs rentes et leur justice et finissent par les remplacer. C'est le cas des Malefayde remplacés par les Juyé./MG

 

 

Récits de témoins ayant assisté à la vente du château de Dampniat, à Brive le 5 novembre 1550.

 *...Il s'est vanté ledit Malefayde en plusieurs lieux qu'il ne sortirait du chasteau de Dampniac, ni ses enfants, quelque arrest qu'il y eust et que ledit Juyé n'en jouyrait jamais..." /Brive, 5nov1550

 

Plusieurs témoignages ont eu lieu devant notaire dont celui de Jacques Monteil, 35 ans environ: "... dit que depuis le 24 septembre, n'a point vu ledit Malefayde dans le chasteau et mayson noble, mais l'a vu se promener devant le chasteau et sur la place publique dudit Dampnhac et dans le cimetière et ouyr messe dans l'église paroissiale coste le chasteau...

Autre témoignage d'Antoine Bouyssou, notaire, 25 ans: "... A vu passer ledit Malfayde, tant dans l'église et aux environs du chasteau, se promener, allant et venant à ses affayres, allant dans la basse-cour joignant le chasteau. Toutefoys, il ne l'a point vu dans le chasteau. Dit que la femme dudit seigneur et leurs enfants demeurent et font une continuelle résidence dans le chasteau. Toutefoys, il ne les a point vu jouyr des possessions..."

Autre témoignage de Pierre Joubbertie, prêtre, 38 ans. Depuis l'ouest, il a vu le seigneur de Malefayde dans le bourg et l'église, dans le cimetière, sur la place, aux "tracts?" du chasteau et la grange./MG

S'en suivent des témoignages analogues en contenus de Etienne Franchie, 40 ans, du village de la Franchie, de Jacques Buysson, 30 ans, prêtre, de Guillaume Clareden, prêtre, 26 ans de Claredent, de Pierre Barrat, 30 ans environ.

 

Les Malefayde semblent ensuite avoir complètement disparu tant de Noailles que de Dampniat, ce sans laisser de traces et sans qu'aucune famille ne revendique la succession, à vrai dire réduite à néant.

Cette lignée des Malefayde est "surprenante". On ne comprend pas comment aucun d'entre eux n'apparaît jamais sur les champs de batailles et surtout pourquoi ils "s'entêtent" à peupler les abbayes et les couvents, en restant au stade de moines ou de moniales./MG

 

Blason d'or "à quatre burelles d'azur"

 

La famille de Cosnac et la seigneurie de Dampniat 2 siècles durant, en un court résumé.

Après 1572, le château de Dampniat devient donc concrètement possession des Juyé, Sébastien de Juyé mourant ambassadeur du roi de France en Espagne (✝️ avant 1582), sans jamais avoir véritablement "profité" de Dampniat.

Avril 1601: Annet de Cosnac (époux depuis 1582  de Jeanne de Juyé, fille de Sébastien Juyé), se dit prêt à rendre hommage à Turenne pour ses fiefs de Linoire (Turenne), Croixe (Creysse), Dampnhac et Mauriolles (Lissac)

Fille unique, Jeanne de Juyé apporte aux Cosnac la seigneurie de Dampniat "acquise de haute lutte" entre 1550 et 1573 par son père Sébastien.

Annet n'est pas "un foudre de guerre" mais plutôt  un "gentleman farmer". S'il est un catholique zlé, il n'est pas ligueur et en semble pas avoir pris part aux combats de 1589-1593. Il est vrai que sa position est délicate. Cosnac dépend de l'évêque de Limoges, fief des La Marthonie, grands ligueurs, mais à cause de Linoire, Creysse et depuis peu Dampniat, il est vassal du vicomte de Turenne, lieutenant d'Henri de Navarre et l'un des chefs protestants.

Aussi "reste-t-il sagement à la maison" et voit naître autour de lui 12 enfants, entre 1589 et 1605. Soucieux de sa santé, il teste (rédige son testament) dès 1598 et meurt en 1605.

Sa veuve Jeanne de Juyé , outre le fait d'être une mère admirable, est aussi une administratrice avisée. Son 3ème fils Clément devient prêtre et docteur en théologie. Il est curé de Dampniat et fonde avec l'un de ses frères le Petit Séminaire de Brive. Jeanne de Juyé teste le 27 juin 1640 et meurt en 1642, faisant de nombreux legs à ses enfants.

L'un des frères de Clément, François de Cosnac (1592-✝️1662) devient seigneur de Cosnac. Comme son père, c'est un gentilhomme campagnard, érudit, fervent catholique qui écrit des volumes de controverse religieuse sur l'eucharistie avec des pasteurs protestants, ce sous l'oeil inquiet de son frère Clément, l'archiprêtre. En revanche, ce n'est pas un homme d'affaires, comme ses ancêtres et comme sa mère, une véritable banquière.

François de Cosnac a deux épouses: Léonor de Talleyrand (✝️1630) dont il a six enfants, puis Henriette d'Abzac de Mayat. Il fait rédiger le 28 mars 1637 l'inventaire du château de Cosnac et de ses différents domaines parmi lesquels ne sont cités ni Creysse, ni Dampniat. L'inventaire est effectué par Etienne Taurisson, notaire habitant le village de Taurisson à Dampniat. François de Cosnac meurt en 1662 après une opération de la pierre (ouverture de la vessie pour l'ablation d'un calcul)

Son fils aîné Armand devient à son tour seigneur de Cosnac. C'est un homme d'humeur facile mais très dépensier. Il joue aux cartes et perd. Il est obligé de vendre Creysse pour payer son régiment.

Armand est qualifié de seigneur de Dampniat, notamment lors de son mariage le 18 juillet 1648 avec Marie de Veilhan. Il héritera de Cosnac et Dampniat, mais aussi de 100 000 livres de dettes. Armand et Marie vont avoir 3 enfants: François, Suzanne et Gabriel.

Armand a de tels problèmes d'argent qu'il confie à son frère Daniel de Cosnac les seigneuries de Cosnac en gardant le titre ed marquis de Cosnac attribué par Louis XIV en 1657. En échange, Daniel doit se charger de ses 3 neveux.

Gabriel, devenu évêque de Die (Drôme) s'occupe des affaires des Cosnac dont le château n'est plus habité depuis 1692. Il reçoit les terres et seigneuries d'Enval, de Cosnac, Dampniat repaire noble, Saint-Pantaléon et autres lieux pour en jouir durant sa vie.

Concernant les Cosnac d'Espeyrut (Donzenac), il faut remonter au mariage à Christophe de Cosnac, fils d'Annet et de Jeanne de Juyé, avec Jeanne de Parel d'Espeyrut pour trouver l'ancêtre de Jean de Cosnac. Les Cosnac d'Espeyrut ne roulent pas sur l'or et n'ont de ressources que l'armée à laquelle ils paient un très lourd tribut lors des guerres sous de Louis XIV. Jean de Cosnac (1665-✝️1744) est l'un des rescapés de ces conflits et le seul fils à continuer la lignée. Suite à mariage avec une très riche héritière briviste: Marie-Gabrielle de la Jugie Faulcon dont il aura 11 enfants, le château de Cosnac va considérablement s'agrandir pour accueillir cette famille nombreuse à partir de 1717 et atteindre à la fin du 18ème siècle les proportions qui sont encore les siennes aujourd'hui.

L'héritier de Jean: Gabriel Honoré de Cosnac est le premier qui, à l'instar de la famille royale, commence à pratiquer les mariages consanguins, en épousant sa cousine Marie-Antoinette. Il rend hommage au Duc de Noailles qui vient d'acquérir la part de Brive, Malemort  et Turenne pour ses biens à Brive, Malemort et Dampniat. Sa cousine et lui auront 9 enfants. En 1730, à 29 ans, Marie-Antoinette meurt. Gabriel-Honoré de Cosnac se remarie alors avec Marie-Anne Poncerot de Richebourg qui n'a pas d'enfants.

A la mort de Gabriel Honoré en 1757, Daniel-Joseph, marquis de Cosnac, seigneur de Dampniac, Enval et Espeyrut assure la lignée des Cosnac. Il épouse Marie-Anne de Lostanges dont il aura 13 enfants.

Après lui, son unique petit-fils Alexandre (né en 1783) va avoir à gérer le lourd destin des Cosnac. Alexandre de Cosnac va être élevé comme beaucoup d'enfants d'émigrés au temps de l'Empire. 

La Révolution touche profondément la famille de Cosnac. Plusieurs sont émigrés et voient leurs biens confisqués, dont ceux de Dampniat pour Alexandre de Cosnac.

Dès 1791, concernant la cure de Dampniat, sont vendus des prés pour 360 livres, puis 5000 livres, 3550 livres et 3000 livres. Le principal acheteur est Jean Grivel.

Le petit séminaire de Brive voit son domaine de la Renaudie être vendu en 1793 pour 5800 plus 1400 livres, 6 lots à la Chapelle-aux-Brocs et Daignac pour 2800 livres, un bois pour 3000 puis pour 3040 livres, à la Chapelle et 1105 livres à Daignac. Auront été vendus au total pour 84 420 livres de biens des Cosnac d'Espeyrut sis à Dampniat.

Après une vie militaire (sous-lieutenant, lieutenant de dragons, capitaine des chasseurs etc.), Alexandre de Cosnac se retire au château de Cosnac. De son mariage avec Marie-Françoise Henriette du Griffolet, il n'a pas d'enfants et meurt à 72 ans en 1855. C'est le dernier de la branche des Cosnac d'Espeyrut./MG

 

    

                                                                                                                                Cosnac, blason 1714

 

Le château de Dampniat après les Cosnac

Aux 19ème et 20ème siècles, plusieurs propriétaires se sont succédés:

- 1824 → 1855: Pierre Gaillard, agriculteur

- 1855 → 1903: Marie Leyrat, commerçante

- 1903 → 1931 Germain, Léonie Valade & Marie Meynard, commerçants, restaurateurs

- 1931 → 1988: Marie-Thérèse Valade & Joseph Deham, ancien maire

- 1988              : Yvette Deham & Sylvain Jardel

 

 

Page en construction

 

 

Photos du château dit "des Cosnac", déc20/PB

 

      

Mur est du château avec contrefort                                Mur nord du château                          Porte murée sur entremis église      Donne-jour de la cave

                                                                                                      La fenêtre basse correspond 

                                                                                                      à la porte aujourd'hui murée 

                                                                                                      de l'ancien restaurant "Meynard", alors

                                                                                                      accessible par un escalier en bois./SJ

     

  

Cave (salle...?) d'origine du château, XIVème/XVème siècle: L: 9m, l: 7m, h: 5m, épaisseur voûte: 1,50m. Murs  de plus de 1,40m d'épaisseur, aménagés de niches et placards muraux./SJ

 

Le château aurait "par la suite" servi de relais de poste, la partie basse ayant été aménagée en ce sens: abri pour les chevaux, abreuvoir de l'épaisseur du mur côté est, etc./SJ