Les bals clandestins sous l'occupation
Dampniat: Grange du Juge, novembre 2017/PB
Elise Borie et ses presque 97 printemps a habité des décennies durant à la gare d'Aubazine. Elle a bien connue la période de la guerre et les bals clandestins sous l'Occupation qui constituent le thème de la superbe exposition organisée récemment à Saint-Hilaire-Peyroux.
Qui parmi les anciens de Dampniat ne la connaît pas ? Que ce soit dans ses relations de bon voisinage, ou mieux en se remémorant les parquets clandestins de Dampniat qu'elle évoque avec une mémoire et une justesse remarquables.
Sur la commune, ils sont encore plusieurs, comme elle, à se souvenir de ces temps sombres de la guerre où l'amusement a été quasi prohibé dès 1940.
Ce type d'interdit conduit la plupart du temps à la transgression. Emile Barbary, 90 ans, se souvient parfaitement des bals organisés dans sa grange du Bos Viel.
Renée Briat, 92 ans, évoque avec une certaine nostalgie la grange Vialle des Tertres au bas de La Font Grande où elle a connu son mari Paul qui était jusqu'à ce 30 septembre dernier le doyen de la commune : le top départ de plus de 70 ans de mariage !
Ces granges où l'on a largement dansé au son de l'accordéon de Charles Pascal ou Marcel Gautherie sont encore debout, bien qu'aujourd'hui envahies par la végétation ou tout simplement transformées. De mémoire d'anciens, elles se situent à Laval, au Bos Viel, au Petit Cayre, au Juge et à La Font Grande.
Elise Borie se souvient d'un bal à Laval au cours duquel trois maquisards inconnus des jeunes d'alors avaient fait irruption au bruit de leurs mitraillettes, faisant la quête auprès des hommes et demandant aux jeunes femmes présentes de leur tricoter des chaussettes, ce dont elle s'était acquittée sans difficulté.
Novembre 2017